L’histoire de la première femme à marcher jusqu’au pôle Nord magnétique en solo !

Habituellement, les athlètes comme Helen Thayer prennent leur retraite vers la quarantaine. Ce n’était pas le cas pour cette native de Nouvelle-Zélande. Au contraire ! Après une longue carrière dans le sport, une autre vie s’ouvre : Une vie d’aventure qui l’amènera au pôle Nord, au Sahara et au désert de Gobi.

Comment une athlète est devenue une aventurière?

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Née en 1937 près d’Auckland, les parents d’Helen Thayer étaient tous deux sportifs. Elle a grandi dans la ferme qu’ils possédaient et il s’avère qu’un ami de la famille était un certain Sir Edmund Hillary, l’un des deux premiers hommes à atteindre le sommet du mont Everest.

Il n’est pas surprenant qu’Helen ait gravi sa première montagne à 9 ans. Très vite, la jeune femme va se hisser au rang des athlètes de haut niveau dans la catégorie, lanceuse de disque. Dans le même temps, elle a également obtenu son diplôme en sciences. En 1961, elle rencontre son futur mari Bill, un californien qui travaillait comme pilote d’hélicoptère. Ils tombent amoureux, se marie et décide d’aller vivre à l’étranger, d’abord au Guatemala avant de déménager aux États-Unis, dans l’État de Washington. Helen devient la troisième meilleure lanceuse de disque du pays tout en exploitant une ferme laitière.

Moins passionnée avec le temps par le lancé de disque, elle décide de se lancer dans la course au luge, un sport qu’elle avait vu à la télévision. Elle s’y lance avec passion et finit par remporter le US National Championship en 1975. Elle a alors 38 ans.

«N’importe qui peut être explorateur s’il le souhaite. Vous pouvez être astronaute si vous le souhaitez. Déterminez ce que vous voulez faire, puis allez-y. »

Helen Thayer

Il s’avère qu’ayant accompli ce qu’elle voulait faire, Helen a perdu tout intérêt pour le sport de compétition. Un tout nouveau monde s’est ouvert pour Bill et elle: les expéditions. Ils vont ainsi se lancer tout d’abords à faire du kayak sur toute l’Amazonie (elle a été la première femme non indigène à le faire) et ensemble, ils vont traverser le Sahara du Maroc à l’Egypte.

Une longue promenade à travers l’Arctique avec Charlie, le Husky… à 50 ans

En 1986, elle décide de s’attaquer à un projet : atteindre le pôle Nord… toute seule. Il a fallu deux ans à son mari et elle pour rassembler l’argent nécessaire et le 30 mars 1988, elle part dans le désert gelé, avec seulement son équipement, ses fournitures et son chien husky bien-aimé, Charlie. Helen n’avait que 50 ans. Elle a marché de Resolute Bay au pôle magnétique (un endroit qui n’est pas défini géographiquement car il se déplace avec le champ magnétique de la Terre) sans se ravitailler. Cinq jours après le début du voyage, elle a rencontré son premier ours polaire et Charlie a prouvé qu’il n’était pas là uniquement pour la compagnie: il a réussi à effrayer le prédateur.

Ce ne serait pas la dernière fois qu’ils rencontreraient un ours. Ils ont survécu à un froid mortel, de la glace se brisant sous leurs pieds et une semaine seulement avant la fin de sa randonnée, un vent fort a emporté la moitié de ce qui restait des provisions. Pourtant, elle n’a pas appelé à l’aide et a continué. Elle est arrivée à son point de ramassage sur l’île Helena après 27 jours et 585 km (364 milles). Elle a été la première femme à le faire.

Cela n’a pas étanché sa soif d’aventure. Avec son mari, elle passera des semaines avec des loups au Yukon, a traversé tout le désert de Gobi… mais c’est sa marche solitaire dans l’Arctique qui restera son aventure la plus célèbre.

Pour en lire plus : Polar Dream: The First Solo Expedition by a Woman and Her Dog to the Magnetic North Pole

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