Nous avons créé L’agence Le Monde en Un Regard avec l’idée de montrer la culture authentique de chaque pays, et notamment ici de l’île de Madagascar.

Aujourd’hui, nous vous emmenons à la découverte de la 4ème plus grande île du monde. Un lieu authentique où les influences multiculturelles, les espèces endémiques, les lémuriens, la savane et les baobabs viennent peindre un tableau unique. Nous parlons bien sûr de Madagascar.

Le groupe à Antisarabe - 
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(Le groupe à Antisarabe, ©Le monde en un Regard)

Parfois, le tourisme ne montre pas les vérités d’un pays en cachant les problèmes aux touristes. Pourtant, c’est notre rôle en tant qu’agence d’expliquer les réalités du pays.

En 2007, Pratap Lall crée son agence de voyage Le Monde en un Regard. Son objectif : faire découvrir aux touristes les pays sous un œil différent, en leur montrant, sans filtre, ce que le tourisme classique tend généralement à occulter : les réalités du pays, leurs problématiques socio-économiques, la pauvreté.

Une histoire de regard(s)

L’or se trouve au fond de la terre alors avant de le trouver, on a le noir, le charbon. Après ça seulement on a atteint l’or qui brille. Et c’est à nous, professionnels du tourisme, d’exposer cette beauté cachée et de la montrer aux voyageurs.

La vision “Le Monde en un Regard”

Pour Pratap, le tourisme durable est avant tout une histoire de philosophie : celle qui permet de montrer les beautés cachées de la nature et le sourire du peuple. 

Pour organiser des voyages les plus proches possibles des réalités du pays, Pratap nous explique l’importance de travailler avec des associations locales.

Ce sont eux qui connaissent le pays et il est important de travailler avec des gens du terrain. 

Ainsi, Pratap collabore avec une agence locale qui identifie des associations proches des valeurs du Monde en un Regard . C’est avec celles-ci que les voyageurs découvriront le pays. 

Éveiller les consciences : le tourisme vu comme un vecteur d’éducation

Devant l'école "l'île aux enfants" - Madagascar-authentique-île

(Devant l’école “L’île aux enfants”, ©Le monde en un Regard)

Le manque d’éducation dans les pays les plus pauvres comme Madagascar, notamment pour les filles/femmes, est problématique. En impliquant les populations locales, le tourisme permet d’éveiller les consciences sur certains faits de société comme la contraception, l’émancipation des femmes, etc.

Pratap souligne que ce sont majoritairement les femmes qui travaillent dans le tourisme. Nous pouvons donc le voir comme un vecteur d’émancipation des femmes dans des sociétés encore très patriarcales. Et, en impliquant les femmes dans ce secteur économique de l’île, la scolarisation des filles devient inévitable.

Ainsi, un tourisme durable bien géré contribue à réduire les inégalités hommes/femmes.

En voyage avec le Monde en un Regard, les visiteurs auront l’occasion de se rendre dans des lieux impliqués pour l’éducation, comme l’école “l’île aux enfants” qui œuvre pour la scolarisation des enfants de Tananarive. 

En apportant un soutien financier aux populations locales, le tourisme durable permet le développement local dans des pays pauvres.

Le tourisme, c’est rendre l’individu indépendant.

Éveiller les consciences environnementales : le tourisme vu comme un vecteur de protection de la nature

Allée de baobabs. Une image authentique de Madagascar
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(Allée de baobabs, Photo de Beau Botschuijver provenant de Pexels)

Route de terre à Madagascar

(Route de terre, @Le Monde en un Regard)

Si le tourisme permet d’améliorer l’accès à l’éducation, c’est aussi un temps privilégié pour la sensibilisation à la protection de la nature et pour la mise en place d’actions luttant en ce sens. 

Madagascar est une île soumise au stress hydrique. Les enjeux de l’eau et de l’assainissement sont forts, et là aussi, le tourisme durable a son rôle à jouer. 

Actuellement, le sud du pays est enclin à une forte sécheresse due au dérèglement climatique. Il faut parfois de longues heures de marche pour amener de l’eau au village.

En outre, cette sécheresse vient dégrader l’état des routes, ce qui rend la circulation difficile. A Madagascar, seules 10% des routes sont goudronnées, et sont donc vulnérables aux aléas climatiques.

Alors, comment le tourisme peut-il contribuer à enrayer cette sécheresse ? Selon Pratap, il est primordial de montrer aux touristes ces difficultés, ne surtout pas les occulter. 

Le tourisme est alors une clé pour la sensibilisation du public au dérèglement climatique (les habitants, les touristes, les professionnels du tourisme) et à la protection de cette faune et de cette flore exceptionnelle mais menacée. 

Le tourisme est en effet un temps privilégié pour faire de la sensibilisation puisque qu’il s’inscrit dans le temps libre des individus, alors à l’écoute. Aujourd’hui, nous voyons donc apparaître un nouveau paradigme où nous considérons le tourisme comme facteur de protection des cultures et de la nature. De quoi voir le “vert” à moitié plein !

Les spécificités malgaches : l’île continent 

Madagascar, des richesses naturelles à découvrir et protéger

Lémurien de Madagascar
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(Lémurien, Photo de @Mikhail Nilov provenant de Pexels)

Espèce endémique de caméléon de Madagascar
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(Espèce endémique de caméléon malgache au parc national de Ranofamana, @Le Monde en un Regard)

Madagascar est un jardin d’Eden pour les amoureux de la nature. A nous donc d’en prendre soin.

Si les lémuriens, les zébus et les baobabs sont généralement les premières images qui nous viennent à l’esprit à l’évocation du mot “Madagascar”, ce sont loin d’être les seules espèces endémiques qu’un voyage sur la grande île peut nous permettre de découvrir et de protéger.

Nous pouvons par exemple citer le tenrec, un petit rongeur avec des pics, le hibou de Madagascar, la grenouille rouge, l’Uroplatus phantasticus, un gecko géant ressemblant à une feuille, l’Aye-aye, un primate qui ne possède qu’un long doigt, etc.

Madagascar est aussi une terre rêvée pour les passionnés d’ornithologie puisque l’île ne compte pas moins de 258 espèces d’oiseaux, dont 115 sont endémiques.

Le Monde en un Regard propose d’ailleurs un voyage avec Asity, la ligue malgache pour la protection des oiseaux. Durant 19 jours, les voyageurs accompagnés de guides ornithologues, visitent des réserves afin de participer à des opérations de protection des animaux endémiques (comptage, observation…) et ainsi apporter leur contribution à la sauvegarde de la nature et particulièrement de l’avifaune malgache.

Madagascar, un melting pot culturel

Distillerie d’huiles essentielles avec l’ethnie Antaimoro. Tradition authentique de Madagascar

(Distillerie d’huiles essentielles avec l’ethnie Antaimoro, @Le Monde en un Regard

Forgerons à Mandritsara. Village authentique de Madagascar

(Forgerons à Mandritsara, @Le Monde en un Regard)

La culture singulière de cet État insulaire reflète les différentes vagues de population à l’origine du peuplement de l’île.  

Vers l’an 350, c’est le peuple austronésien venant des îles d’Asie du Sud-Est qui s’installe à Madagascar. A la même époque, les Bantous d’Afrique traversent le canal du Mozambique et s’installent à leur tour. Les populations se sont alors mélangées pour devenir le peuple malgache. Il est d’ailleurs intéressant de noter que la langue la plus proche du malgache est le Ma’anyan… parlé à Bornéo en Indonésie ! L’influence austronésienne est donc encore bien présente. 

Nous n’allons pas écrire l’histoire du pays, mais au cours des siècles, les influences extérieures se sont multipliées avec différentes vagues d’immigrations : arabes, portugaises, indiennes, etc. 

La colonisation française (1986-1960) a elle aussi laissé son influence dans la culture malgache, où le français est – avec le malgache – la langue nationale, principalement parlée par le gouvernement et par les élites locales. 

Aujourd’hui, le pays est peuplé par  25 millions de personnes de 18 ethnies différentes. Environ 5 % de la population est d’origine française, est africaine, sud asiatique et indienne. 

Le peuple malgache est donc issu d’un vaste mélange culturel dû aux différentes origines du peuplement de l’île. Ces cultures sont en principe réparties par région. À Antananarivo par exemple, l’influence culturelle française et asiatique se fait plus ressortir que dans le reste du pays. 

Pour le tourisme, cette diversité est l’occasion de découvrir un monde unique, entre culture mondialisée et traditions préservées. C’est d’ailleurs l’un des piliers du développement durable.

L’authenticité en maître mot : un monde à part 

Avec Le Monde en Un Regard nous souhaitons montrer un pays authentique avec sa propre spontanéité. Souvent on montre du bling- bling mais cela ne permet pas de comprendre les subtilités du pays.

Voyage à bord du train de Fianarantsoa à Madagascar 
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(Voyage à bord du train de Fianarantsoa, @Le Monde en un Regard)

Notre objectif c’est d’expliquer aux touristes les réalités du pays. Qu’ils rentrent en se disant “on m’a montré comment regarder.

Lémuriens, zébus, allées infinies de baobabs, lagons et plages de sable fin, voici l’image que l’on se fait de Madagascar. On fond, avouons-nous le, nous ne connaissons pas si bien la culture malgache. 

D’abord parce que comme nous l’évoquions précédemment, elle est plurielle. 

Pouvons-nous alors réellement parler d’une culture malgache ? Quels dénominateurs communs trouver à cette multitude d’ethnies et d’influences culturelles ? 

Un voyage classique à Madagascar vous emmènerait vers la paradisiaque île Nosy Be, l’incontournable allée de baobabs, la porte d’Ambohimanga, le Palais de la Reine d’Antananarivo, le Fort Manda ou encore le Parc National de l’Isalo. 

Mais pour Pratap, cela ne suffit pas à saisir l’authenticité d’une culture, ce qui fait sa “propre spontanéité”. 

Une approche par la gastronomie peut également nous permettre de mieux comprendre l’impact des différentes influences culturelles sur la vie quotidienne. 

A Madagascar, le plat dit “national” est le romazava, une sorte de pot au feu avec du bœuf et des brèdes mafana, une plante typique de l’île. L’autre aliment que nous retrouvons partout est… la baguette de pain, issue de la colonisation française. Intéressant non ?

C’est pour cela que l’on s’appelle “Le Monde en Un Regard” : c’est le regard qui change. Chacun a sa manière de regarder.

Aussi, c’est à Madagascar que l’on retrouve les fady, des interdits culturels qui diffèrent en fonction de la région. Les touristes étrangers sont invités à les respecter et donc à les connaître. Ils font partie intégrante de l’identité malgache et peuvent concerner un objet, un lieu ou une action. Par exemple, il est interdit de pointer une tombe du doigt ou de manger de la chèvre. Il se dit qu’une personne ne respectant pas un fady pourrait tomber malade ou même mourir.

Rencontre avec le peuple Vezo dans un village de pêcheurs de l'île 
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(Rencontre avec le peuple Vezo dans un village de pêcheurs @Le Monde en un Regard)

Il n’est pas si simple de décrire en quelques mots ce qui constitue l’essence de la culture malgache. Mais, à l’image de l’exemple sur la gastronomie et les fady, une aventure avec le Monde en un Regard vous montrera le pays sous un nouvel œil : celui de ses habitants et de leur(s) réalité(s).

Alors, s’il fallait une note de fin, ce serait ce message de Pratap

Visitez Madagascar avec un cœur ouvert, prenez le sourire du peuple et rentrez avec le sourire. Un sourire ne s’oublie jamais.  On ne se souvient pas de l’hôtel 5 étoiles où on était bien logé, mais du garçon ou de la femme qui nous a fait un sourire.

Le groupe en chemin vers la région d’Isalo à Madagascar
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(Le groupe en chemin vers la région d’Isalo, @Le Monde en un Regard)

Madagascar est un pays unique qui mérite d’être (re) découvert. Ses singularités culturelles et naturelles le rendent incomparable. Un voyage respectueux des trois piliers du développement durable sur cette merveilleuse île rouge peut alors permettre de s’imprégner de cette terre si particulière tout en préservant ce qui fait ses richesses.